C’est comment ?
Oobatz ? Cinglé, zinzin, osé – en argot italien. Pas tant que ça quand on suit le cohérent parcours de Dan Pearson, maestro de la fermentation ; d’abord ancien champion de la panification chez Ten Belles, puis pizzartiste en résidence chez Le Rigmarole, aujourd’hui pizzaiolo d’Oobatz, sa propre pizzeria. Dans un décor minimaliste – parquet juste poncé, murs laissés blancs ricotta, comptoirs en bois clair, sac de farine tipo 00 en guise de déco – les couples trentenaires apprêtés se chuchotent des sweet words en anglais. Enjaillade rythmée par une playlist hip-hop des années 2000 – ashanti, the game, 50 cent – et le ballet des pizzas déposées les unes après les autres sur la table – question de timing de dégustation – on en devient oobatz tellement c’est bon d’être ici.
Qu’est ce qu’on déguste ?
Sur la carte 6 pizze oobatz ; dont la UN classic shit élevé au rang supérieur, une magherita à la sauce tomate umami de l’espace et incroyablement équilibrée, mozzarella di bufala parfaite et basilic sapide. Parlons aussi de la QUATRE, véritable plat mijoté version pizz’ : amatriciana (sauce tomate + guanciale + pecorino romano), ricotta et ciboulette. Saveurs et odeurs décuplées pour chacune d’entre elles, comme un ensorcellement exaltant. La pâte au levain – 36 h de fermentation- est fine, croustillante, cuisson millimétrée, fleur de sel sur la croûte pour finir en beauté.
Combien ça coûte ?
Panier moyen pour nous 23,5€. Comptez entre 16 et 26€ pour les pizzas ; 6€ pour une glace en dessert, et 13e pour une pizzookie ; de beaux vins nature au verre à 7€ et des softs entre 4 et 7€.